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  • Photo du rédacteurMariama Sylla

Marina - ma Voie dans le Sumi-e


J’anime les ateliers de la peinture japonaise sumi-e au Quartier Japon depuis trois ans.


J’ai commencé à m’intéresser au Japon quand je faisais mes études en langue japonaise et histoire de l’art à Saint-Pétersbourg.

En même temps, j’ai commencé à apprendre plusieurs arts japonais, comme la cérémonie du thé ou sadô, l’art floral ikebana, la peinture à l’encre japonaise sumi-e.

Tout naturellement, je me suis intéressée au Japon dans mes recherches, en commençant par l’étude comparative de l’art de la peinture à l’encre des 14-16ème siècles jusqu’à l’art contemporain japonais et l’art décoratif.

Parmi tous les arts traditionnels japonais, j’ai trouvé plus de possibilités d’expression de mes vues artistiques dans le sumi-e.

Après avoir fini l’Ecole des arts, je n’ai pas voulu continuer à peindre de la façon académique mais j’ai voulu trouver mon style personnel.

Comme la peinture à l’encre japonaise est basée sur la pratique de la respiration et sur l’entraînement de notre corps, j’ai ainsi et aussi trouvé la façon d’équilibrer mes trois passions : la danse, le sport et la peinture.

Après avoir achevé mon mémoire de recherche sur l’influence des arts du Zen japonais sur la peinture abstraite américaine du 20ème siècle, j’ai compris l’importance d’apprendre l’esthétique de cette peinture à l’encre noire et son lien avec les arts japonais : les arts martiaux, les arts du jardin et autres.

Dans la création des œuvres selon la technique sumi-e, chaque geste et chaque ligne jouent un rôle considérable.

Par la suite, j’ai élaboré mon propre programme de l’enseignement de la peinture sumi-e, qui se base à la fois sur des sources anciennes comme sur des recherches en psychologie de l’art.

Je l’ai ensuite enseigné dans l’Institut Oriental de Saint-Pétersbourg, ainsi que dans les écoles de japonais de la ville, à partir de 2013.

Chaque année, j’y ai également organisé des expositions collectives de sumi-e dans les bibliothèques de la ville.

Après mon arrivée en France, pour y faire mon deuxième Master en esthétique et histoire d’Asie, j’ai commencé à enseigner cette peinture à Paris, au Quartier Japon.



Pendant mes cours de sumi-e, je ne demande jamais aux élèves de copier la composition, mais de trouver plutôt leur propre geste et leur propre façon de représenter l'objet, bien sûr avec mon aide, en se basant toujours sur la technique traditionnelle que je montre au début de chaque cours.

L’intérêt de la peinture sumi-e consiste dans le fait qu’on ne peut pas refaire la composition ou la répéter telle qu'elle est.

Chaque réalisation sumi-e est en effet une empreinte du moment présent, de notre humeur et de notre vie quotidienne.

De ce fait, les sujets du cours sont traités de façon très différente par chaque participant du cours.

Cela m’intéresse beaucoup d'enseigner le sumi-e, car j’aime voir l’ouverture du potentiel artistique qui se cache, à mon avis, dans chaque personne.

C’est que dans la peinture sumi-e, le plus essentiel est d’exprimer les émotions, la sensation envers le sujet traité, plutôt que la réalité matérielle.

Toutefois, les participants des ateliers sont plus à l’aise avec le résultat final, qui n’est, en fait, pas si important que le processus même de la création.

J’ai travaillé avec des groupes d'enfants jusqu’avec des personnes retraitées.

J’ai également eu l’occasion d’enseigner à des personnes et des enfants en difficulté et aussi au cours d'expositions et des festivals culturels.

C’est toujours intéressant de voir comment la technique du sumi-e permet aux participants d’oublier leurs problèmes et de se plonger complètement dans la création.

Peut-être, vous pourrez vous aussi trouver votre voie de sumi-e ?


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