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  • Photo du rédacteurMariama Sylla

Alice, stagiaire au Japon dans une entreprise de Miso


La manufacture

La voie du Miso – Ou être stagiaire au Pays du Soleil Levant


Stagiaire au Japon, c’est possible !

J’ai 21 ans et je suis étudiante à VetAgro Sup, une école formant des ingénieurs agronomes. Afin de prendre conscience des réalités d’une entreprise agro-alimentaire, j'ai dû trouver un stage au sein d une entreprise de ce genre. Etant partie au Japon au cours de l’été 2015, seule et en sac à dos, j’ai voulu retenter l’expérience mais dans un cadre plus professionnel. Le problème arrive ici. Les entreprises japonaises n’ont pas la tradition du stage qui existe en France et les entreprises étrangères implantées au Japon ne souhaitent pas se charger d’une stagiaire. Après avoir contacté de nombreuses entreprises francaises possédant un siège social au Japon, bien souvent des multinationales non intéressées par des stagiaires agronomes.., des entreprises japonaises exportant en France, et des compagnies étrangères, je commençais à baisser les bras. C’est alors que la compagnie Kakukyu Hatcho Miso, dont j’avais retrouvé un prospectus distribué lors d’un salon à Paris, m’a répondu.


Le Miso, un produit « noble » issu de procédés centenaires

Hatcho Miso produit deux types de miso, le Hatcho miso (à base de soja, leur produit phare, et le Akadashi miso(à base d’un mélange soja riz. L’entreprise localisée à Okazaki, ville proche de Nagoya, fabrique des produits réputés dans la préfecture d’Aichi. En effet, utilisant des savoir-faire transmis depuis 19 générations (1645), ils produisent du miso de grande qualité utilisé pour la confection de plats traditionnels. Le musée dédié au Hatcho Miso retrace l’évolution des techniques de fabrication. Les 30 artisans-ouvriers travaillant à la confection du miso, de sa préparation à son emballage, perpétuent les traditions tout en s’aidant des moyens technologiques actuels pour faciliter leur travail et produire du miso de la meilleure qualité possible.

Le hatcho miso est issu du soja, trié, lavé, cuit à la vapeur puis ensemencé d’une moisissure noble, Aspergillus oryzae (c’est le même principe que pour le fromage) il est ensuite stocké dans de grands tonneaux de bois ou oke pendant 2 ans minimum au cours desquels s’effectue une fermentation naturelle. Des visites guidées de la manufacture sont organisées tous les jours afin d’accueillir chaque année plus de 200 000 touristes. En France, c’est principalement le Hatcho Miso que l’on peut commander via des sites web tel que Lima (réputé dans le milieu de la macrobiotique) ou Clearspring. La Maison du Sake à Paris vend également certains de leurs produits ainsi que certains magasins bio.

Dépôt des pierres au sommet du oke, jour 1 de la fermentation. Le oke sera ouvert 2 ans plus tard.


Vie en entreprise et vie quotidienne

Je suis donc leur première stagiaire, et leur première stagiaire étrangère. Leur volonté, en m’acceptant comme stagiaire, est de développer leur ouverture sur le marché français. Mon rôle est de promouvoir leurs produits, leurs savoir-faire et leur image. Pour cela je contacte par mails des magazines francais, des sites web, des restaurants, des magasins et des associations potentiellement intéressés par ce sujet. Je suis également chargée de la réalisation d’une vidéo de présentation de l’entreprise ainsi que de prospectus pour le SIRHA de Lyon.

Ma vie quotidienne est bien loin de celle décrite par Amélie Nothomb dans Stupeur et Tremblements ! Comme dans tout pays étranger, certaines choses surprennent et interpellent (comme les 5 minutes de gymnastique collectives dans la cours chaque matin) mais rien de bien méchant. J’ai été accueillie très chaleureusement et j’ai la chance de pouvoir participer à des activités en lien avec la découverte de la culture japonaise (cérémonie du thé, mizuhiki, cours de cuisine), visites (visite d’une manufacture de matcha, fabrication de taiko) etc. D’après mon expérience, il est assez difficile de trouver une structure d’accueil au Japon, mais cela n’est pas impossible.

Avoir un très bon niveau de Japonais est clairement un avantage mais pas forcément obligatoire. J’ai pour ma part un niveau débutant à l’oral mais une bonne maitrise des caractères japonais. Une volonté mutuelle de partage et de compréhension de l’autre et de sa culture est le plus important, l’anglais et les dictionnaires tel que Nichifutsu Jiten sont alors des outils magiques. Concernant les aspects pratiques notamment financiers, il peut être intéressant de demander s’il est possible d’obtenir un logement par exemple ou une compensation financière pour les frais de nourriture.

Le système des bourses d’études est bien développé en France et il est possible de trouver des aides en passant par sa fac, son école, le Crous etc ou par des associations aidant à partir en voyage (chercher dans vos villes d’origine !).

Je vais poster une série de petits articles concernant le miso et sa fabrication sur la page facebook de Ichigo Kai https://www.facebook.com/kidseventclermont?fref=ts , l’amicale franco japonaise du Puy de Dôme où se situe mon école. Vous trouverez également des recettes en français sur la page facebook de Kakukyu Hatcho Miso https://www.facebook.com/sato1382/ . Voici le lien menant vers leur site officiel, en japonais majoritairement, cependant des recettes bien illustrées sont disponibles en cliquant sur le premier onglet de « Community ». http://www.kakukyu.jp/recipe.asp

Si vous avez des questions ou des remarques concernant le stage en lui-même ou bien le hatcho miso, vous pouvez me contacter par facebook et je vous répondrai avec plaisir.


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