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Quartier Japon

Témoignage d'une professeure de langues

Tatiana est Russe et professeure de langues et interprète. Elle a débuté son apprentissage du japonais, en cours collectifs, avec Quartier depuis septembre 2017.

Curieux de connaître l'avis d'une enseignante en langues étrangères, sur son expérience de l'apprentissage du japonais, je lui ai demandé de nous faire part de son avis. Tatiana a gentiment accepté de nous faire part de son témoignage.

syllabaire hiragana

"Bonjour Stéphane,

Comme promis, voici mon témoignage sur l'apprentissage du japonais :

J’ai commencé à apprendre le japonais après mon premier voyage au Japon.

Je suis tombée amoureuse du pays et de sa culture, ce qui m’a également motivée à m’intéresser à la langue. En plus, étant moi-même professeure de langues, j’ai trouvé qu’il serait utile d’apprendre une langue étrangère pour me mettre à la place de mes élèves.

Il fallait d’abord choisir le format. Comme je travaille surtout à la maison, j’ai choisi les cours en groupe, ça me fait sortir de chez moi. En plus, en travaillant en groupe, on est rassuré de voir que l’on n’est pas la seule à faire des erreurs, que tout le monde fait des fautes et il ne faut pas en avoir peur.


Pour moi, l’étape la plus difficile était le tout début, c’est-à-dire l’apprentissage des deux syllabaires : hiragana et katakana. Ils me paraissaient tellement différents des langues que je parle déjà, que parfois je bloquais devant la quantité des nouvelles lettres à apprendre. Mais j’ai de la chance : j’apprends le japonais avec mon compagnon, alors on se motive : quand je le vois faire ses devoirs, je m’active et me mets aussi au travail.


Je suis surprise de voir des gens qui refusent par principe d’apprendre les kanjis (les idéogrammes).

  • Premièrement, ils font le charme de la langue japonaise.

  • Deuxièmement, ils se composent essentiellement de quelques centaines de racines qui s’apprennent à force de répétition. Troisièmement, la technologie simplifie les choses : quand vous tapez un texto en hiragana, ça se remplace automatiquement par des kanjis.

La grammaire japonaise me paraît assez simple : pas de genre ni de pluriel, pas d’accord de participes passés ou de pronoms relatifs complexes. Pas de déclinaisons comme en russe ou d’articles comme en anglais ou en français.

Finalement, le plus difficile est de garder la motivation et le rythme. L’apprentissage d’une langue est comme le sport, il faut le pratiquer régulièrement. Il faut aussi se motiver par des rencontres, des voyages, des films et des expos.


Je ne trouve pas que le japonais soit plus difficile que les autres langues, il faut juste en tomber amoureux et l’accepter comme il est. "


Tatiana Klimova


Article publié initialement le 09/03/2018

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