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Photo du rédacteurMariama Sylla

Sayuri, à propos du stage intensif de Jiuta Maï



宇納 小百合 - Uno Sayuri, habite en Italie Danseuse et enseignante de Jiuta Maï (danse traditionnelle japonaise


Au début d’octobre (2011), j’ai donné un stage intensif de Jiuta Maï à Quartier Japon. Même si je dis que j’ai « enseigné à des Français », chacun avait un profil différent et une personnalité propre ; aussi était-ce facile ou difficile, c’est difficile à dire. Chacun des participants a accepté une culture différente, l’a respectée, chacun avec curiosité. Pour toutes ces raisons, l’impression la plus forte pour moi quant à cette expérience, c’est que ça a été très intéressant.

Pour enseigner, la curiosité et la passion des élèves sont des points très importants. Sur ce point, moi-même, j’enseigne également la danse Jiuta Mai en Italie, mais à Paris, la curiosité et la passion sont fréquemment plus fortes. Peut-être que dans le monde entier, les personnes à Paris sont les plus ouvertes concernant l’art. Bien que la culture soit radicalement différente, cette barrière est dépassée et ces personnes portent même plus d’intérêt que les Japonais eux-mêmes, ce qui me rend vraiment contente.

Au Japon, traditionnellement, les élèves ne posent quasiment pas de question au maître pendant les leçons. Si je pense à mon propre cas, mon maître disait toujours « la danse est le coeur », c'est-à-dire que l'on danse sans penser à la théorie, mais avec le cœur. C’est la raison pour laquelle mieux vaut éviter de poser des questions, me semble-t-il. De plus, je pense qu’il y de nombreuses choses qui ne sont pas transmissibles par les mots. Cependant, en dehors du Japon, il me semble que si on n’utilise pas de mots, on ne peut absolument rien faire comprendre. Contrairement à cette réserve que j’avais, il y a eu de nombreuses questions auxquelles je n’avais jamais pensé et cela a été une expérience très vivifiante pour moi.



D’un côté, les arts traditionnels japonais, particulièrement le Jiuta Mai, ne peuvent pas être analysables un à un. Ainsi, « L’espace » est une notion abstraite importante pour tout art. Il y a des aspects que l’on peut expliquer avec des mots alors que les autres aspects restants sont confiés à l’analyse de la propre sensibilité de chacun. Je garde toujours à l’esprit qu’il est important de maintenir cet équilibre lorsque j’enseigne.

De plus, le Jiuta Mai est complètement à l’inverse du ballet en occident, qui est une danse au cours de laquelle on saute toujours vers le haut. Pour la danse Jiuta Mai, on danse en frottant toujours le talon entier sur le sol comme la racine d’un arbre qui pousserait vers en bas.

De plus, si nombreuses sont les personnes à pouvoir marcher en balançant les hanches comme un mannequin, pour la danse Jiuta Mai, on marche en maintenant l’équilibre en bas du corps et les hanches sont pratiquement stables. Ces deux aspects, surtout pour les personnes européennes sont radicalement opposés à leur conception et des mouvements qu’elles n’ont jamais faits. Je pense que c’est quelque chose de très difficile pour elles.


La danse Jiuta Mai semble facile au premier regard, une danse tranquille. Mais en vérité, les muscles des épaules, du dos, de la partie inférieure des fesses, du bas de l’abdomen, et des cuisses, sont toujours sous tension, ce qui fait que l’on est en sueur rien que par le seul fait de marcher. Comme on sollicite des muscles qui ne sont pas sollicités habituellement dans un travail habituel, on dit que c’est une bonne activité pour se prémunir contre le vieillissement. Comme il s’agit d’une pratique sportive douce, même des grands-mères de 80 ans peuvent pratiquer la danse Jiuta Mai. A ce sujet, on dit que plus on vieillit d’une année de plus et ainsi, plus les années s’accumulent, plus la danse devient superbe.

Je me suis éloignée du sujet principal concernant cette danse unique dont on ne peut pas rendre compte que par les mots seuls et dont la seule chose à laquelle on doive faire attention est le corps. C’est en prenant du plaisir que l’on peut progresser naturellement.

 

地歌舞集中講習について

10月に初めてQuartier Japonさんで地歌舞の集中講習をさせて頂きました。「フランス人に教える」と言いましても,一人一人違った性格、個性を持っていらっしゃるので、簡単とか,難しいとか言いにくいですが、参加された方は皆さん、異なった文化を受け入れ、尊重し、好奇心旺盛なかたがたですので、私としては皆さんとの出会いがとても「楽しい」というのが一番の感想です。 教えるにあたって生徒さんの好奇心とパッションは大変重要なポイントです。 その点、私はイタリアでも地歌舞を教えていますが、地歌舞にたいする好奇心、パッションを持たれるかたは、パリが圧倒的に多いです。 おそらく世界中でもパリの人々が最も芸術にたいしてオープンなのではないでしょうか。文化が全く違うのに、そのバリアを越えて、日本人以上に興味を持って頂けるのは本当に嬉しいことです。 日本では伝統的な習慣として、お稽古中、生徒が師匠に質問するということはあまりありません。 自分で考えろということでしょうが,特に私の師匠が常に仰る,「舞は心」という言葉,つまり理屈ではなく心で舞うということから、質問はできるだけ避けるようになったのかもしれません。 また,言葉では伝えられないものもたくさんあると思います。けれど日本以外では、言葉なしには全く理解されないでしょう。実際生徒さんは歌詞や振りに対し細かく質問してこられます。私が疑問に思ったことのない質問が多く,これはとても新鮮でいい経験をさせて頂いていると思います。 一方、日本の伝統芸術、特に地歌舞は、一つ一つを分析しクリアーにしていくものではなく、「間(ま)」を大切にした抽象的な要素の強い芸術であるため、ある程度は言葉で説明し、残りの部分は個人の感性に委ねる、そのバランスを保ちながらお教えすることが重要だと、いつも念頭においています。 また、地歌舞は西洋のバレエのように、高く上へ上へとジャンプする踊りとは全く逆で、地面に下へ下へと根が生えた木のように、 足の裏全体を床から離すことなく動きます。 また、歩くときは腰を振ってモデルのように歩くかたが大勢いらっしゃいますが、地歌舞は腰を低く落として固定して歩きます。 この二点は,特にヨーロッパの人々にとって、全く逆の発想に近く、今まで経験したことのない所作ですので、とても難しいと思われます。 地歌舞は、一見簡単そうな、静かな舞に見えますが、実は、肩や背中,臀部下部、下腹、太ももの内側などの筋肉を常にとても緊張させるので、歩くだけでじんわりと汗をかきます。 自然の動きの中で、普段使わない筋肉を使い、老化を防ぐのに役立っているといえます。緩やかな運動ですので、地歌舞は80歳のおばあちゃんでも舞われます。 というよりも、年を経るごとに舞に味がでてきますので、かえって年を重ねる方が舞はすばらしいと言われています。 話はそれてしまいましたが、この独特な舞をあまり言葉ばかりにとらわれずに、体のどこか一つに注意するだけでもいいですので、楽しく受けとめて頂ければ自然と上達できるのではないかと思っています。


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