Interviews du 29 juin 2016 autour du projet « Fanzine 2016 »
Parce que cela aura été une grande expérience à la fois pour David comme pour l’ensemble de ses élèves et pour les autres personnes concernées par ce projet, j’ai proposé à David et à plusieurs participants au fanzine de les interviewer sur cette expérience.
Tout d’abord, David Dao, chef de projet des activités manga chez Quartier Japon et plus particulièrement de sa formation annuelle de mangaka, nous parle du projet de création d’un Fanzine Quartier Japon, qui sera présenté et vendu à l’occasion du prochain festival Japan Expo de juillet 2016.
David / Mister Mango
QJ : En quoi consiste ce projet de création de fanzine ?
DD : Un fanzine, c'est un maga de prépublication. Au Japon, cela s’appelle « shonen jump ». En France, il n'y a pas de fanzine de professionnels, mais seulement des fanzines d'amateurs. Pour un amateur, c’est le meilleur moyen de faire de la publicité pour son travail et de montrer ce qu’il sait faire.
QJ : Pour toi, cela représente quoi ce projet de fanzine ?
DD : Parmi mes élèves, certains sont chez Quartier Japon depuis plusieurs années. Ils sont donc arrivés au stade où ils ont de bonnes bases pour commencer à réaliser des planches manga. C'est l'étape d'après pour eux ! Ainsi, tous ceux ayant participé à ce premier fanzine ont deux ou trois années minimum de cours de manga, pris avec moi chez Quartier Japon et d’autres structures auparavant. Ce fanzine c'est aussi par rapport au prochain Japan Expo. Japan Expo demandait à ce que l’on ait un fanzine pour nous allouer un stand et en même temps, je voulais représenter Quartier Japon à travers un fanzine et faire quelque chose de plus professionnel que ce que nous avions fait jusqu’à présent. Nous participons à des festivals manga et on vend juste des dessins, des portraits et on n'a pas le choix de faire autre chose.
QJ : Comment as-tu mis en place ce projet avec tes élèves ?
DD : Quand j’ai annoncé ce projet (en septembre 2015) pas mal d'élèves étaient motivés. Car pour pas mal des élèves, c'est leur rêve de devenir mangaka et de créer leur propre histoire. Donc, ils étaient très motivés. Mais c'est du boulot de créer un fanzine et il faut s'y mettre le plus tôt possible. Pourtant, on s'y est mis un peu tard. Des élèves ont fait un one shot (histoire courtes de 20 à 60 planches) en rapport avec leur propre rêve, leur propre projet de devenir mangaka. Une histoire manga, normalement c’est 200 planches réparties en chapitres de 20 planches. Les « shonen jump » au Japon correspondent aux chapitres, qui sont publiés un à un.
QJ : Concrètement, comment vous avez avancé, sur le choix des histoires, le thème… ?
DD : Chaque samedi, on a donné des cours en rapport avec les différentes étapes nécessaires pour créer une histoire. J’ai annoncé ce projet en septembre et ensuite, pour les vacances de Noël, j’ai demandé à chacun de réfléchir à un scénario. Chacun des élèves devait donc créer un petit scénario pour 20 planches. C'est long mais ça va assez vite. Et début janvier, on devait commencer le travail sur le scénario.
QJ : Tous les élèves ont été partants ? Quels genres d'élèves ont été tout de suite investis ?
DD : Ceux qui ont pour rêve de devenir mangaka et ceux aussi qui avaient déjà une idée de scénario. Ensuite, pendant un cours de début janvier, chacun est passé au tableau faire un pitch de son histoire. Les autres les ont écoutés et on les a aidés à avancer, à éclaircir leur idée. C’est un travail de groupe : chacun a sa propre histoire mais on travaille en groupe, on s'aide, comme une petite famille.
QJ : C'est important pour toi cet aspect ?
DD : Oui, c’est important. Pendant ce cours de janvier, tout le monde était concentré. D’ailleurs, j'ai insisté sur cette concentration nécessaire, afin de pouvoir aider au mieux celui qui passait au tableau. On était tous à fond pour aider son voisin.
QJ : D'une façon générale, comment ce projet a ensuite pris forme ?
DD : Assez vite, car chacun avait bien réfléchi à son histoire. Ce qui a été un peu compliqué, ça a été le storyboard. Le storyboard, c’est un brouillon, un croquis de la planche finale : où placer les cases, combien de cases par planche, où placer les personnages, les bulles de dialogue… C’est la partie la plus importante du manga, car c’est elle qui permet au lecture de comprendre l'histoire, de l'aider à suivre le fil de l’histoire à travers les transitions. C’est sur cette étape que les élèves ont eu pas mal de difficultés. C’est l’étape qui a été la plus longue. En fait, chacun a son histoire en tête et faire passer ce que l’on a en tête, c'est dur. Les élèves n’ont pu passer au crayonné que quand ils ont eu fini leur storyboard et après que les différents professeurs intervenants l’avaient approuvé.
QJ : Après cette étape, comment la suite s’est enclenchée d'une façon générale ?
DD : Certains des élèves ont fait leur storyboard et ont poursuivis alors que chez d’autres, le storyboard les a bloqués et ils ont abandonné le projet. De rares élèves ont voulu passer directement du scénario au crayonné sans passer par le storyboard et il a été difficile de leur faire comprendre l'importance du storyboard.
QJ : En quoi cela leur a-t-il été difficile, cette étape du storyboard ?
DD : Je me pose encore la question, je ne sais pas. 3 ou 4 élèves par groupes de 10-15 soit 10-12 élèves au total ont été bloqués, surtout les débutants. C'est normal. Sur les élèves que j'ai depuis plusieurs années, une seule s’est arrêtée. Du coup c'est dommage, qu’ils se soient arrêtés là, car cela traduit que l'élève a du mal à faire passer ce qu'il a en tête. Ensuite, une fois que l'on encre après le storyboard ou sans passer par cette étape, après c'est fini ; on ne peut plus revenir en arrière et apporter des corrections.
QJ : Pour ceux qui ont continué, comment cela s’est-il passé ensuite ?
DD : Le storyboard passé, on est passé au crayonné. Pour certains, le storyboard leur avait pris beaucoup de temps. Certes, il est important de prendre son temps, mais quand on a une dead line, comme cette fois avec le festival Japan Expo, il faut speeder. Pour moi, j’avais en tête le déroulé suivant sur le déroulé de ce projet : scénario en janvier-février, storyboard en février-mars, le crayonné en mars-avril, puis l’encrage en avril-mai. A l’origine, la dead line était fixée à la mi-mai, pour qu'on ait ensuite le temps de faire la trame, le cleanage des planches et la couverture. En fait, on a été hors line, sauf certains élèves qui ont été très en avance. Ces deux élèves-là, très en avance, ont fait tout étape par étape sans que je n’ai rien eu à redire. Ils ont tout fait ! Pour les autres, dès passé l’étape du storyboard, on est passé à l’étape du crayonné, ce qui a été assez vite car on a alors le schéma des planches. Mais cela n’a pas été si évident, car pour certains, il a fallu que l'on travaille sur des détails - sur leurs personnages, les proportions… Un des élèves mettait en scène un nombre de personnage important à reconnaitre et ce en seulement 20 planches. Il était donc nécessaire de différencier chacun des personnages avec des détails propres à chacun (coupe cheveux, habit ou accessoires, expressions des visages...) Ca a pris du temps pour lui, cette étape du crayonné.
QJ : La suite, cela a été quoi ?
DD : Après le crayonné, nous sommes passés à l’encrage. C’est une étape importante, car si on se loupe, si l'encrage est foiré, le dessin est moche. Ce qui explique pourquoi l’encrage prend beaucoup de temps. Certains ont sous-estimé l'encrage et le temps que cela prend. Par exemple, dans mon propre cas, je pensais encrer mes 30 planches en une semaine et finalement j'ai mis plus d'un mois à les encrer ! Pour d'autres élèves, cela a été pareil. Il s’est passé une chose sympa que j'ai bien aimée : un des élèves était très à la bourre au niveau de l’encrage ; même arrivé au mois de juin, il n’avait pas fini. Eh bien, les autres élèves l'ont aidé, chacun a pris une de ses planches et elle l’a encrée. Même des personnes qui ne sont pas de mes élèves l’ont aidé !
QJ : Est-ce que cela se voit que l’encrage est effectué par différentes personnes ?
DD : J'avais peur de cela et j'ai donc attendu au dernier moment pour demander à différentes personnes de lui donner un coup de main. Mais non, c’est fou d’ailleurs ! : ils ont réussi à reproduire le style de l’élève en question !
QJ : Aujourd’hui, ce soir, le fanzine se présente comme étant presque fini ?
DD : Pas encore pour tous, mais avec les participants qui ont fini leur histoire, on a fait la couverture du fanzine. On a aussi réfléchi à la composition du fanzine et à sa couverture. Finalement, chacune des personnes ayant dessiné une histoire, a dessiné son personnage afin qu’il figure dans la couverture, et finalement c'est sympa !
QJ : A présent, c'est quoi l’étape suivante ?
DD : Michel, autre intervenant mangaka, doit faire la composition du fanzine avec un logiciel prévu pour : faire la mise en page, en premier la couverture puis ce que l'on met après - le sommaire, quelle histoire apparaîtra en premier, en second... Il s’est aussi passé un autre moment sympa à cette étape : les élèves qui n'ont pas pu faire de one shot ont fait des fanart. Un fanart, c’est quand on reprend un personnage de manga ou autre, mais on le redessine avec son propre style et son propre univers. Les élèves qui ont fait un fanart ont utilisé les personnages de ceux ayant réalisé le one shot pour le fanzine. C'est top et sympa, de retrouve ses personnages redessinés par quelqu'un d'autre ; c'est un début de gloire !
QJ : Avant de terminer, as-tu autre chose à nous dire ?
DD : Oui. J’ai été impressionné par les histoires de tous, je ne m'attendais pas à un tel résultat ! A travers leurs planches, je me rends compte de leur progression. Je me rends compte des résultats des cours qu’ils ont pris. Au début de leur formation, certains élèves avaient du mal à dessiner des personnages en mouvement et pour le fanzine, ils ont réussi à faire 20 planches avec des personnages dynamiques. C'est beau, c’est une réussite et une fierté, pour moi, pour Quartier Japon comme pour eux ! D’ailleurs, je le leur ai dit, Michel aussi, quand on a regardé l’ensemble de leurs planches : c'est hallucinant le niveau qu’ils ont atteint ! Michel et moi, nous avons fait une école de mangaka, pendant plusieurs années et si on compare les planches des participants au fanzine à celles de nos condisciples de l’époque ayant fait l'école de manga, il n'y a aucune différence de niveau. Même, pour certains, c'est meilleur ! C'est impressionnant de voir cette progression !
QJ : D'un point de vue humain, en tant que chef de projet, tu as autre chose à nous dire ?
DD : j'ai beaucoup apprécié car cela a été un projet d'équipe. Pour moi, c'est ma vision du manga : faire ensemble, avancer ensemble et ne pas laisser quelqu’un à la traîne. J'apprécie beaucoup.
QJ : Manager un groupe sur un projet aussi long, c’est complexe ?
DD : Ce n’est pas si évident que ça, c’est du boulot. Je ne pensais pas que cela allait être aussi dur. Dur de réussir à motiver les gens et remotiver les gens qui l'étaient au début et qui ont arrêté. J’ai aussi dû montrer l'exemple : je les critique sur des erreurs que je fais habituellement sur mes planches et là, j’ai dû faire attention à faire ce que je disais… Ce soir, nous sommes dans la dernière ligne droite, avec comme point de mire Japan Expo dans une semaine !! Nous n’avons pas encore fini et on se tape donc des nuits blanches et certains élèves s'y mettent à fond. Des élèves sont tellement motivés, notamment un, qu’il a déjà commencé à créer le scénario et le storyboard pour l'an prochain !! C’est beau de voir un jeune de 15 ans finir ses 20 planches en non-stop et toujours aussi motivé qu’il est déjà parti pour le projet de l’an prochain ! Moi-même qui ai fait 30 planches, j'en peux plus... Les planches manga c'est dur : c’est beaucoup d'heures de travail, c'est dur surtout si on travaille à côté ou que l’on est étudiant. C’est notamment le cas de cet élève qui a pris du retard, car il travaille en parallèle, mais il va faire au mieux, il ne va pas lâcher l'affaire malgré le retard. C’est aussi un peu de stress, car ce n’est pas encore comme si le fanzine était déjà sorti et prêt à être présenté. On l'envoie après-demain au plus tard à la boite d’impression, qui imprime sous 8 jours. Et Japan Expo commence dans, …, 8 jours ! Je serais dégoûté si on ne le sortait pas pour Japan Expo. Ce serait dur pour les jeunes. J'ai à présent super hâte de voir le résultat de ce projet et d'avoir les retours des lecteurs, ce qu'ils vont en penser. On va avoir des critiques, des erreurs pointées du doigt.... Quelle sera la réaction des élèves participants face aux critiques et aux compliments ? Si on est à Japan Expo et qu’à notre stand, des jeunes visiteurs regardent et critiquent le fanzine et qu’ils le jettent par terre, comment vont réagir les élèves ? Je pense que non, nous n’aurons pas cette réaction, car on sent l'amour des participants, ceux qui l’ont fait, dans le fanzine. On va voir…
J’ai ensuite interviewé deux des participants, un peu représentatifs finalement du groupe : car l’un est super en avance et travaille déjà sur le fanzine de l’an prochain, quand l’autre est en retard et fait son maximum pour terminer ses planches dans les temps.
Ernest, 15 ans – en seconde année de formation de mangaka
QJ : Comment tu vis ce projet ?
EF : C'est la première fois que je participe à un tel projet. On a eu beaucoup de chance de pouvoir participer à ce projet, car les jeunes de mon âge n'ont pas cette possibilité. Ils n’ont pas la possibilité d’être encadrés, de recevoir des directives et de l'aide. Du coup, on peut prendre cette expérience comme un entraînement pour la vie active : on veut tous être mangaka !
QJ : Y a-t-il eu des aspects difficiles au cours de ce projet ?
EF : Au début, on pensait que c'était simple lorsque l’on voyait le travail des grands mangakas. Mais le monde du dessin est très sélectif et ce n'est pas simple et on s'est rendu comment c'est difficile. D'autre temps difficiles ?? Comme on s'y est pris un peu tard, nous avons eu du mal avec la dead line : on s'est dépêché et on a véritablement couru après la dead line. Mais ça a été.
QJ : Y a-t-il eu des choses que tu as aimées et auxquelles tu ne ‘attendais pas ?
EF : Plutôt la réaction des autres. Quand on fait une histoire, on pense que cela ne concerne que soi-même, mais en fait, je me suis rendu compte que les autres nous ont aidés et qu’ils s’y sont intéressés. Ca, ça m’a surpris.
QJ : Autre chose ?
EF : Grâce à ce projet, on a vu l'envers du décor du manga : au début que l’on prenait des cours, on venait juste apprendre des choses et là, à présent que l’on a un projet, cela nous a permis d’apprendre sur les autres, quel est le vrai regard des autres.
QJ : Tu penses que cette expérience, cela te servira à l’avenir ?
EF : Oui, je pense que je veux me donner une chance, de travailler dans cette filière. Si on s'y prend tôt et bien et on se prend en main tôt, on peut donc se donner une chance dans ce milieu.
QJ : Tu as autre chose à ajouter ?
EF : Un remerciement à Michel et à Stéphane : grâce à Michel, on a pu tenir les délais et grâce à Stéphane, nous avons pu bénéficier d’un investissement suffisant pour pouvoir réaliser ce projet.
Eric, 23 ans – en seconde année de formation de mangaka
QJ : Il y a des choses que tu veux dire au sujet de ce projet et de cette expérience ?
ES : Dans un premier temps, merci à tous ceux qui ont aidé. Même si cela ne les concernait pas, ils étaient là et ils ont aidé.
QJ : Autre chose ?
ES : C'est enfin fini, enfin !
QJ : Ca a été dur ?
ES : Très. C’a été extrêmement difficile ; la motivation, l’envie. J’ai effectivement eu envie d'arrêtertout le temps.
QJ : Par rapport à quoi, cela a été difficile pour toi ?
ES : Par rapport au temps que cela prend. J'ai été arrogant par rapport aux planches. Oui, de l'arrogance ! Car je pensais pouvoir claquer ça comme je le voulais, rapidement. Finalement, le résultat obtenu, je le trouve moyen, en dessous de ce que je pensais. Je n’ai d’ailleurs pas de réelle satisfaction en dehors du fait que ce soit fini. Je me sens à présent, comme pour une course, dans laquelle on arrive 10e et on se contente de finir…
QJ : Mais à travers cette expérience et cet aspect-là, tu as acquis quelque chose ?
ES : Oui. J’ai appris qu’il faut que je m'améliore. Je suis en fait assez mauvais perdant. Ca fait partie de mon caractère. Je suis assez mauvais perdant mais je ne le montre pas. J'aime aussi les challenges. C’est parce que j’aime les challenges que j'ai continué. Au final, le fait que je n'ai pas réussi, ça porte un coup.
QJ : Y a-t-il eu des choses que tu as appréciées ?
ES : L'entraide, le soutient, franchement le soutient de tout le monde. Cela est très moralisant pour moi : tout le monde est venu m’aider alors qu’ils auraient pu se dire « qu’il se débrouille », alors que chacun aurait pu être individualiste. Chacun n’aurait très bien pu s’occuper que de ses planches, mais ils m’ont beaucoup aidé. Je ne peux leur en être que très reconnaissant !
QJ : Si tu n'avais pas été à la ramasse, tu n'aurais pas pu expérimenter cette aide de la part des autres ?
ES : Oui. Mais j’ai ce côté arrogant chez moi, qui fait que j'ai surtout du mal à digérer le fait que mes planches, ce soit mal fait et bâclé… Je savais que cela allait être difficile, mais je pensais que tout se déroulerait comme je le souhaitais malgré la difficulté, que j'aurais les planches telles que je les avais souhaitées, imaginées.
QJ : Autre chose à ajouter ?
ES : Je pense que je reviendrai l'année prochaine meilleur. Ca ne m'a pas dégouté. Au contraire, j'adore les défis ! J'aime bien quand il faut combattre, donner.
QJ : Eric, tu as un frère (12 ans) qui suit aussi les cours de manga depuis cette année, avec toi. Tu penses que quelque chose de cette expérience l’a touché ?
ES : Je pense que le premier point qui l’a touché, c'est de ne pas avoir pu participer au fanzine. Il lit beaucoup de BD. Au début, travailler avec David sur ce projet, cela l'a motivé, de vouloir faire des planches. Mais au final, il n’a pas participé, car Il était en retard et malheureusement, je n'ai alors pas eu le temps de l’aider. Il avait fait un storyboard et je n'ai pas pu l'aider à le corriger car j'étais moi-même trop concentré sur ce que je faisais. Il était pourtant encore plus motivé que moi... Je crois que c'est cela qui m'attriste. Il ne me l'a pas dit, mais je le sais, je l'ai vu. Quand je lui ai dit qu'il ne pourrait pas être publié cette année, il était très déçu. Par contre, dès qu’il a eu ensuite une occasion de participer, par exemple pour la couverture, l’encrage, il a toujours été là.
Article paru initialement le 25/07/2016
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