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Photo du rédacteurMariama Sylla

"A l'origine de mon amour et de ma curiosité pour la culture japonaise"


Malyssa 21 ans, étudiante en administration culturelle


Mars 2015, je reçois une demande de la part de Malyssa, étudiante en master d'administration du spectacle vivant, car elle est à la recherche d'une personne travaillant dans une structure culturelle et plus particulièrement liée à la culture japonaise afin de répondre à quelques questions.

Travaillant à l'élaboration de son mémoire, dont le sujet est "L'essor de la culture japonaise en France depuis les années 80", elle est donc à la recherche de toute information susceptible de l'éclairer sur le sujet.

Je lui propose de répondre à ses questions en échange d'un article de sa part, sur le pourquoi de son intérêt pour ce sujet et pour la culture japonaise, ce qu'elle accepte volontiers.

"Mon amour et ma curiosité pour la culture japonaise sont apparus durant mon adolescence.

Née en région parisienne de parents laotiens, je suis, du point de vue « français », une asiatique mais, quand je me rends au Laos, mon pays d’origine, je suis vue comme une française, et non comme une laotienne.

C’est donc durant mon adolescence que ma « particularité » m’a frappée, ma situation d’entre-deux cultures, ni vraiment asiatique ni occidentale.

Cette situation me rendait mal à l’aise car je ne savais pas à quelle culture m’identifier, et, en pleine crise d’adolescence, j’avais besoin de me réfugier dans un univers qui me donnait un sentiment de sécurité, comme un cocon douillet.

C’est tout d’abord avec les mangas et animés que j’ai réellement commencé à m’intéresser à la culture japonaise, qui m’attirait tant par sa diversité, son originalité, ses subtilités mais également par le fait qu’il s’agissait d’une culture asiatique, à laquelle il était plus aisé pour moi, jeune asiatique de France, de m’identifier.

La culture japonaise était devenue mon cocon, à travers toutes les images que je pouvais en obtenir de mon ordinateur.

J’avais enfin la possibilité de m’identifier à des visages asiatiques ainsi qu’à des coutumes et des usages qui m’intéressaient plus que tous ceux que l’on avait essayé de m’imposer toute ma vie.

Comme beaucoup de personnes, je rêvais de visiter ce merveilleux pays, qu’il soit comme je me l’imaginais ou non d’ailleurs.

Durant mon adolescence, je me contentais donc de tout ce qu’Internet pouvait m’offrir comme aperçu du Japon mais, quand j’eus enfin l’âge de pouvoir me déplacer seule (mes parents ne s’intéressent pas du tout au Japon, et ne désiraient donc pas m’accompagner durant mes sorties pour en savoir plus sur ce pays), notamment sur Paris, je pris plaisir à me rendre à des évènements touchant à différents aspects de la culture nippone, que ce soit des festivals comme la Japan Expo, ou encore de plus petits évènements comme la Journée du Kimono, ou bien la dégustation de thé et de wagashi à la Maison de la Culture et du Japon.

J’alimentais doucement mais sûrement ma curiosité pour le pays du Soleil Levant avec un enthousiasme grandissant pour tout ce qui y touchait de près ou de loin.

De ce fait, arrivée en première année de Master d’Administration Culturelle, je décidais de joindre l’utile à l’agréable : le sujet de mon mémoire sera « L’essor de la culture japonaise en France ».

Une bonne excuse pour me rendre au plus grand nombre possible d’évènements ayant trait à cette culture et, évidemment, préparer en douceur la réalisation de mon rêve d’adolescente dans quelques années : visiter enfin ce merveilleux pays.


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